Édition du vendredi 7 décembre 2018
Avant le 8 décembre, les appels au calme se multiplient sur fond de montée de la contestation lycéenne
À la veille d’une journée de manifestations « à haut risque », selon l’Élysée, les appels au calme se sont multipliés depuis hier. Alors que les blocages, malgré les concessions du gouvernement, ne faiblissent pas, une partie de la jeunesse lycéenne est également entrée en mouvement.
Avant-hier, le président de la République lui-même avait appelé les partis politiques, syndicats et acteurs de la vie publique à faire preuve de « responsabilité », et à « lancer un appel clair et explicite au calme ».
Plusieurs associations d’élus ont suivi ce conseil, d’une façon ou d’une autre, en exprimant leur rejet et leur condamnation de toutes violences. L’AMF, en milieu de journée hier, a publié un communiqué demandant aux maires de relayer des appels au calme : « Dans la situation de grande tension que notre pays traverse depuis plusieurs semaines et dans la perspective des manifestations prévues samedi, l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité demande aux maires de relayer dans toutes les communes un appel au calme, au dialogue et à l’arrêt des violences. Elle appelle tous nos concitoyens à la responsabilité et au respect des lois de la République qui permettent l’expression libre des revendications. »
Côté syndicats, l’appel au calme du Premier ministre a également été suivi : les sept principales confédérations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa et FSU) ont publié hier un communiqué commun dénonçant « toute forme de violence dans l’expression des revendications » et demandant que « le dialogue et l’écoute retrouvent leur place dans notre pays ».
Outre les élus de La République en marche, plusieurs ténors des Républicains, du Parti socialiste et du Rassemblement national ont également appelé au calme et appelé de leurs vœux des manifestations « pacifiques ».
Un dispositif de sécurité exceptionnel sera déployé demain, pas seulement à Paris mais dans tout le pays. Le Premier ministre, Édouard Philippe, a annoncé hier la mobilisation de « 89 000 membres des forces de l’ordre », dont 8 000 à Paris. Les jours de repos des policiers et des gendarmes ont été suspendus et – chose rarissime – le gouvernement a annoncé la mobilisation d’une « douzaine » de véhicules blindés de la gendarmerie pour disperser d’éventuelles barricades dans la capitale.
Mouvement lycéen
Autre motif d’inquiétude pour le gouvernement : le mouvement lycéen qui se développe, en partie sur des motifs particuliers (notamment le rejet de Parcoursup), à d’autres endroits en soutien aux gilets jaunes. Hier, selon le ministère, ce sont entre 280 et 300 lycées qui ont été touchés par la contestation, avec « des situations très hétérogènes, entre les blocages totaux, partiels, les barrages filtrants, des feux de palettes… ». Des manifestations parfois nombreuses ont été organisées (2 500 manifestants avant-hier à Nice, plusieurs milliers à Marseille, 900 à Clermont-Ferrand). Un peu partout dans le pays, certaines de ces manifestations ont été émaillées de violence, et ce sont pas moins de 700 jeunes qui ont été interpellés sur tout le territoire. Au moins trois jeunes ont été sérieusement blessés par des tirs de flash-ball.
Une scène quelque peu surréaliste a eu lieu à Mantes-la-Jolie (Yvelines) où ce sont 148 jeunes qui ont été interpellés par les forces de l’ordre. Une vidéo, très rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux, montre plusieurs dizaines d’adolescents à genoux, les mains sur la tête, certains face à un mur, entourés de policiers qui leur imposent le silence et de « regarder devant eux ». « Voilà une classe qui se tient bien sage », dit une voix dans cette vidéo.
Des associations de parents d’élèves envisagent ce matin de porter plainte, et le ministre de l’Éducation nationale lui-même, Jean-Michel Blanquer, s’est dit ce matin « choqué » par ces images.
Avant-hier, le président de la République lui-même avait appelé les partis politiques, syndicats et acteurs de la vie publique à faire preuve de « responsabilité », et à « lancer un appel clair et explicite au calme ».
Plusieurs associations d’élus ont suivi ce conseil, d’une façon ou d’une autre, en exprimant leur rejet et leur condamnation de toutes violences. L’AMF, en milieu de journée hier, a publié un communiqué demandant aux maires de relayer des appels au calme : « Dans la situation de grande tension que notre pays traverse depuis plusieurs semaines et dans la perspective des manifestations prévues samedi, l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité demande aux maires de relayer dans toutes les communes un appel au calme, au dialogue et à l’arrêt des violences. Elle appelle tous nos concitoyens à la responsabilité et au respect des lois de la République qui permettent l’expression libre des revendications. »
Côté syndicats, l’appel au calme du Premier ministre a également été suivi : les sept principales confédérations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa et FSU) ont publié hier un communiqué commun dénonçant « toute forme de violence dans l’expression des revendications » et demandant que « le dialogue et l’écoute retrouvent leur place dans notre pays ».
Outre les élus de La République en marche, plusieurs ténors des Républicains, du Parti socialiste et du Rassemblement national ont également appelé au calme et appelé de leurs vœux des manifestations « pacifiques ».
Un dispositif de sécurité exceptionnel sera déployé demain, pas seulement à Paris mais dans tout le pays. Le Premier ministre, Édouard Philippe, a annoncé hier la mobilisation de « 89 000 membres des forces de l’ordre », dont 8 000 à Paris. Les jours de repos des policiers et des gendarmes ont été suspendus et – chose rarissime – le gouvernement a annoncé la mobilisation d’une « douzaine » de véhicules blindés de la gendarmerie pour disperser d’éventuelles barricades dans la capitale.
Mouvement lycéen
Autre motif d’inquiétude pour le gouvernement : le mouvement lycéen qui se développe, en partie sur des motifs particuliers (notamment le rejet de Parcoursup), à d’autres endroits en soutien aux gilets jaunes. Hier, selon le ministère, ce sont entre 280 et 300 lycées qui ont été touchés par la contestation, avec « des situations très hétérogènes, entre les blocages totaux, partiels, les barrages filtrants, des feux de palettes… ». Des manifestations parfois nombreuses ont été organisées (2 500 manifestants avant-hier à Nice, plusieurs milliers à Marseille, 900 à Clermont-Ferrand). Un peu partout dans le pays, certaines de ces manifestations ont été émaillées de violence, et ce sont pas moins de 700 jeunes qui ont été interpellés sur tout le territoire. Au moins trois jeunes ont été sérieusement blessés par des tirs de flash-ball.
Une scène quelque peu surréaliste a eu lieu à Mantes-la-Jolie (Yvelines) où ce sont 148 jeunes qui ont été interpellés par les forces de l’ordre. Une vidéo, très rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux, montre plusieurs dizaines d’adolescents à genoux, les mains sur la tête, certains face à un mur, entourés de policiers qui leur imposent le silence et de « regarder devant eux ». « Voilà une classe qui se tient bien sage », dit une voix dans cette vidéo.
Des associations de parents d’élèves envisagent ce matin de porter plainte, et le ministre de l’Éducation nationale lui-même, Jean-Michel Blanquer, s’est dit ce matin « choqué » par ces images.
F.L.
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